French designer Michel Boyer passed away at his Paris home on January 10, 2011. He was 74 years of age.
Designer, architecte d’intérieur, MICHEL BOYER s’est éteint le 10 janvier 2011 à son domicile parisien. Il avait soixante-quinze ans.
Elève à l’Ecole Nationale des Arts décoratifs, dans l’atelier d’André Arbus, Michel Boyer fait ses premières armes dans le cabinet de l’architecte Pierre Dufau à Paris. A la fin des années 60, suite à son aménagement remarqué de la banque Rothschild rue Laffitte, les commandes se succèdent et l’amènent à ouvrir sa propre agence. Très vite, sa rigueur, son approche architecturée, son style simple et précis lui ouvrent les portes d’une carrière exceptionnelle. En France et à l’étranger, de grandes sociétés – Dumez, Total, Alstom, L’Oréal, Veolia Environnement, PSA Peugeot Citroen – font appel à lui ; tandis que des banques prestigieuses – Paribas, Crédit Lyonnais, Worms, Banques Populaires – lui confient l’architecture intérieure de leurs sièges sociaux. Outre ces chantiers de référence, Michel Boyer réalise la décoration de boutiques de luxe (Lanvin, Dior, Balmain), d’hôtels (les PLM), et l’aménagement des Ambassades de France à Brasilia et à Washington. Autant de réalisations qui l’amènent à travailler jusqu'à ce jour pour une clientèle privée entre Paris, Londres, Tunis, New York, Tokyo… .
Considérant la création comme « un acte de passion et de danger »*, Michel Boyer est également reconnu pour son talent de designer. On lui doit de précieux « standards » des années 70 – le fameux « tabouret X », une des ses premières créations, la chauffeuse « boudins », les élégants chenets en acier – ainsi qu’une collection avant-gardiste de montres LIP, ses lampes « Ecran » ou « Brasilia » (réalisées pour l’ambassade de France au Brésil), puis récemment, la création de ses chenets « Numéro 2 » et de la lampe « Eclipse ».
Autant de réalisations marquantes et de pièces de mobilier aux formes architecturées qui hissent cet homme généreux, modeste, sachant manier l’humour avec tendresse, au rang de figure de « classique moderne » sur la scène artistique.